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Par Francis Muyshondt.

Entretien avec Marick Schippers, Managing Director d’Engel & Völkers Belgique

Quinze ans après l’ouverture d’Engel & Völkers à Waterloo, l’agence a récemment rouvert ses portes dans un cadre entièrement rénové. Pour Marick Schippers, Managing Director, ce moment est hautement symbolique. Il ne marque pas seulement une étape dans l’histoire du bureau, mais illustre aussi les ambitions de l’entreprise pour l’avenir. « Pour moi, c’est une double histoire, explique-t-il. D’un côté, regarder en arrière et être fier de ce que nous avons accompli. De l’autre, se tourner vers l’avenir et montrer que nous sommes prêts à nous réinventer. »

Des débuts familiaux à l’expansion professionnelle

L’aventure d’Engel & Völkers à Waterloo a commencé en 2010, lorsque les parents de Schippers ont ouvert la licence. Fait surprenant : leur premier projet était d’ouvrir une agence E&V au Costa Rica, mais cette option s’est révélée impossible. Finalement, c’est dans leur propre région qu’ils se sont lancés, car la la license y était bien disponible, sur un marché déjà très dynamique. « À l’époque, je n’avais pas du tout l’ambition de travailler dans l’immobilier, raconte Schippers. J’étudiais l’ingénierie commerciale et je rêvais d’une carrière dans une grande multinationale. Mais en aidant mes parents pendant mes études, j’ai découvert un secteur passionnant. J’ai développé le département de location, réalisé mes premières ventes et pris goût à la profession. En 2016, mes parents m’ont proposé de reprendre la direction opérationnelle, et j’ai accepté. Avec le recul, c’était le bon choix. » Ce qui avait démarré comme une entreprise familiale locale s’est transformé, sous sa direction, en une structure plus large avec plusieurs agences dans le Brabant wallon et à Bruxelles, tout en conservant les valeurs familiale.

L’immobilier est toujours local

Très vite, Schippers a compris que l’immobilier est par essence local. Les différences ne se limitent pas aux villes : elles existent aussi à l’intérieur même des communes. « À Waterloo, par exemple, Faubourg est un quartier résolument haut de gamme, tandis que Chenois accueille surtout des familles. À Bruxelles par exemple, Uccle attire beaucoup d’expatriés et de Français, alors que Woluwe se distingue par son caractère plus familiale     . Chaque zone demande une approche différente. On ne vend pas une villa à Faubourg de la même manière qu’une maison familiale à Chenois. »

C’est pour cette raison qu’Engel & Völkers mise sur une organisation de proximité. Chaque quartier est confié à un responsable, un agent immobilier,  qui connaît parfaitement toutes les transactions et l’évolution des prix dans sa zone. « Cela peut sembler paradoxal venant d’un réseau international, précise Schippers, mais je n’ai pas peur d’affirmer qu’au vu de notre concept ayant un focus très local, nos etablissements sont des agences de proximités, locales. Nous travaillons véritablement quartier par quartier, et cela constitue un avantage énorme. » Au-delà de la connaissance du terrain, Schippers insiste sur la force de son équipe. L’agence de Waterloo dispose de l’une des équipes les plus anciennes et les plus stables des agences immobilières du Brabant wallon. « Certains conseillers travaillent ici depuis plus de dix ans. Les clients qui ont vendu leur maison avec nous il y a plusieurs années retrouvent souvent les mêmes visages lorsqu’ils reviennent. Cela crée de la continuité et inspire confiance. Ma mère a toujours mis l’humain au centre. De mon côté, j’essaie de conjuguer ce côté humain avec une approche plus structurée et professionnelle. »

Quinze ans : fierté et renouvellement

La réouverture de l’agence, après rénovation, est pour Schippers un message fort. « En quinze ans, nous avons réussi à implanter une marque internationale de façon durable et à devenir leader du marché résidentiel dans la région. C’est une fierté. Mais c’est aussi une invitation à se réinventer. Le monde de l’immobilier change vite, les clients changent, la réglementation aussi. Un agent immobilier qui s’appuie uniquement sur son expérience passée est voué à disparaître. Aujourd’hui, nous devons être de véritables conseillers immobiliers, capables d’accompagner les clients dans un processus de plus en plus complexe. »

En effet, le secteur s’est considérablement complexifié au cours des quinze dernières années. Là où un compromis de vente comptait que quelques pages, il en fait désormais au moins une vingtaine, avec une multitude de certificats, d’attestations et de contraintes juridiques. « Cela rend notre travail plus exigeant, mais aussi plus essentiel, souligne Schippers. Les clients ont besoin d’être guidés. Souvent, ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent. Ils demandent par exemple un jardin orienté plein sud, alors qu’en réalité, ce qu’ils recherchent, c’est une maison lumineuse. Notre rôle est de poser les bonnes questions, de proposer des alternatives et parfois même de les challenger. »

À cette complexité réglementaire s’ajoute la conjoncture actuelle : taux d’intérêt plus élevés, incertitudes géopolitiques et débats fiscaux en Belgique. Malgré tout, Schippers reste optimiste. « Le Belge a une brique dans le ventre. Dès le plus jeune âge, nous voulons devenir propriétaires, investir, être indépendants. Il y a parfois des périodes de prudence, mais elles sont temporaires. Le désir d’acheter ou d’investir dans l’immobilier finit toujours par revenir. C’est profondément enraciné. On voit d’ailleurs l’âge moyen des primoacquéreurs diminuer de plus en plus »

Un ancrage local, une force internationale

Ce qui distingue Engel & Völkers, selon Schippers, c’est justement la combinaison de l’ancrage local et de la dimension internationale. « Nous connaissons nos quartiers dans les moindres détails, mais nous pouvons aussi accompagner un client qui rêve d’une résidence secondaire à Marbella, Ibiza ou Saint-Tropez. Grâce à notre réseau, il est pris en charge de A à Z par nos collègues sur place. C’est une valeur ajoutée énorme. Nos clients pensent de plus en plus à l’international, et nous sommes parfaitement armés pour répondre à leurs attentes. »

Fort de ce nouvel élan avec l’agence de Waterloo rénovée, Schippers affiche des ambitions claires. « D’ici trois ou quatre ans, je veux qu’Engel & Völkers figure dans le top trois des agences résidentielles dans toutes les régions où nous sommes actifs. À plus long terme, il n’y a pas de limites. Nous avons déjà plusieurs agences en Belgique, mais je suis convaincu qu’il existe un potentiel pour en ouvrir plusieurs dizaines de plus. Tant que nous restons fidèles à notre approche humaine et à la qualité de nos équipes, il n’y a pas de frontières. »

Selon lui, le métier d’agent immobilier ne disparaîtra pas, malgré la digitalisation et l’essor de nouvelles plateformes. « En Europe, nous ne sommes pas dans la même logique qu’aux États-Unis, où le processus est beaucoup plus automatisé. Ici, les gens ont besoin d’explications, de proximité, de confiance. Le contact humain reste essentiel. C’est notre plus grande force, et c’est sur cela que nous continuerons à construire. »

Engel & Völkers en quelques mots

Engel & Völkers est un réseau immobilier international d’origine allemande, fondé en 1977 à Hambourg. L’entreprise est aujourd’hui présente dans plus de 35 pays et dispose de plus de 1.000 agences sur 5 continents. Engel & Völkers est spécialisée dans l’immobilier résidentiel, mais également dans l’immobilier commercial et le yachting. Le modèle repose en grande partie sur la franchise, combinée avec des filiales propres dans certaines villes stratégiques. Cette formule permet à la marque d’être à la fois reconnue à l’échelle mondiale et fortement ancrée localement. En Belgique, Engel & Völkers est actif depuis le début des années 2000 et est désormais implanté dans plusieurs villes et régions. L’accent est mis sur le segment résidentiel haut de gamme, avec un accompagnement personnalisé et une expertise locale, renforcés par la force du réseau international.

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